« Si autant de gens pensent que c’est meilleur au privé, c’est d’abord parce que trop peu de gens oeuvrant au public s’identifient positivement à son milieu ne cessant de jalouser ce qui se passe ailleurs, au public et au privé. J’inclus dans ça les parents d’élèves qui fréquentent le public et qui chialent plutôt que de s’investir, les administrateurs qui font tout pour les éloigner et refiler les problèmes à d’autres (en bas et en haut) et les enseignants qui tolèrent certaines positions syndicales auxquelles ils n’adhèrent pas en se tassant quand l’information leur arrive ou en acceptant en silence qu’on défende parfois l’indéfendable. Vrai que les enseignants ont aujourd’hui une profession vulnérable, exigeante et difficile, mais la qualité de leur organisation repose en grande partie sur leur capacité d’agir personnellement, très peu sur celle de la capacité d’agir de leur syndicat. Trop de choses au public se décident «au provincial» et les parents se tournent trop souvent vers le privé parce qu’ils ont la conviction que dans ce réseau, les profs et les administrateurs locaux ont une prise sur ce qui leur arrive!
« [...] Le taux de décrochage à Montréal et au Québec est une hypothèque terrible sur le développement de notre société, beaucoup en conviennent. Pourtant, dès qu’il est question d’agir pour que l’école arrive à trouver sa pertinence aux yeux des élèves à risque et des parents décrocheurs, des dénigreurs de toutes sortes viennent nous servir le discours de ce qu’il faudrait qu’elle soit à leurs yeux. «Trop de programme particuliers», «pas assez de par coeur, de notes et de compétition», «trop d’informatique et de projets» et «aucun recours aux grands classiques qui ont fait leurs preuves avec nous». Qui plus est, il ne faudrait pas faire d’efforts particuliers pour les garçons de peur de donner de la prise à cette culture «de la victimisation» qui font passer les filles pour des coupables de leur meilleur succès à l’école! »
Mario Asselin
17 sept. 2008
Pourquoi « c'est meilleur au privé » ?
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