8 avr. 2007

Blogue et apprentissage de la liberté d'expression

L'événement blogue de la semaine est décrit par François Guité sous le titre Élèves suspendus pour un site hargneux.

Cet événement me touche d'autant plus qu'il me ramène à il y a 30 ans où à la suite d'un événement semblable je n'ai pas eu d'autre choix que de quitter l'enseignement. J'étais alors prof de français et 'modérateur' du journal étudiant dans une polyvalente en béton où s'entassaient plus de 3 000 élèves. Faute d'un espace public pour établir un dialogue ouvert et franc entre la direction,le personnel et les élèves, le journal étudiant était devenu une soupape de plus en plus difficile à 'modérer'... (La suite dépasse tout ce que vous pouvez imaginer et ne figurera qu'entre les lignes de la petite histoire.)

La liberté d'expression et la circulation libre de l'information me sont toujours apparues fondamentales, c'est-à-dire devoir passer avant toute chose en démocratie. C'est ce à quoi je m'attelle dans mon patelin en utilisant le blogue comme canal de diffusion. Et ce n'est pas facile... Il y a des tabous persistants autour de la liberté d'expression : « toute vérité n'est pas bonne à dire », selon l'adage qui court toujours. J'ajoute : « toute vérité n'est pas bonne à dire par n'importe qui »

Depuis l'avènement du blogue comme moyen d'expression populaire (au sens propre), j'ai repris contact virtuellement avec le milieu très fermé de l'éducation grâce à des profs blogueurs au verbe courageux dont François et Gilles, et grâce à des éducateurs qui 'en mangent' comme Mario, Clément et d'autres. D'une part, ils font la démonstration de l'énorme potentiel éducatif des technologies de l'information; d'autre part, ils ne cessent de déplorer que les technologies soient si peu et si mal utilisées dans les écoles ou même pas du tout dans certains cas.

Je ne connais de « L'affaire Neufchatel » que ce que j'en ai lu dans vos blogues, messieurs. Mais il m'apparaît symptômatique de l'importance de la campagne que vous menez pour qu'enfin les 'gardiens' de notre système d'éducation accueillent favorablement les technologies de l'information et des communications comme moyen d'enseignement et d'apprentissage mais aussi comme espace public ouvert au dialogue entre la direction, le personnel, les élèves... et le monde.

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