« Agir en toute liberté », clame un récent slogan politique. Agir en toute liberté dans un parti politique? Est-ce vraiment possible?
« Action is purpose-driven and strategic. It is based on knowing where you want to go and acting in an intentional manner that gets you there. There is a sense of discipline in it because it is grounded in vision and alignment with your goals. »
« Activity is something else. It is the illusion of action without the driver of purpose or the discipline that's grounded in vision. It is action without strategy. »
[...]
« This distinction between action and activity is important for professional development because we can become consumed with activity--more useless acts with no connection to our real goals or purpose--and then wonder why we aren't really getting anywhere. We aren't getting anywhere because we are moving for the sake of moving, rather than looking at engaging purposefully so that we're taking real action. »
Je me suis alors rappelé ce billet de Clément Laberge où il s'engage comme souverainiste à « mettre l'épaule à la roue pour que les choses changent » :
« En revenant de Montréal, j’ai eu envie de redire à mes enfants que la démocratie ce n’est pas le spectacle désolant que nous offrent certains politiciens. La démocratie c’est surtout ce qu’on fait tous les jours, dans nos familles et dans nos milieux de travail, en parlant avec conviction de ce à quoi on croit et quand on se relève les manches pour le voir se réaliser. »Dans un billet plus récent, il nuance cependant ce 'parler avec conviction' :
« Mais surtout parler autrement, et écouter différemment. Écouter pour comprendre plutôt que pour réagir. Parler pour proposer plutôt que pour critiquer. [...] Il faut s’interdire de critiquer sans proposer du même souffle une idée complémentaire ou une alternative. »
Pendant que Clément Laberge « met l'épaule à la roue » souverainiste, pour Mario Asselin, c'est le « début d'une aventure en politique active et militante » avec la Coalition et il entend agir en toute liberté (si je décode bien ses propos) :
« J’ai accepté de donner un coup de main à la Coalition et je ne le ferai pas du bout des doigts. Je compte m’impliquer activement… En même temps, c’est un peu/beaucoup M. Legault qui décidera du niveau de mes engagements futurs. Je lui ai fait part de ma volonté de contribuer tout en conservant ma 'condition' d’électron libre (dans le sens que je ne me cherche pas une nouvelle 'job', nécessairement. Pour paraphraser quelqu’un qui passe souvent sur ce blogue, "je veux bien servir en politique pour faire avancer l’éducation (dans un projet de société), mais je demeure vigilant à ce qu’on ne se serve pas de l’éducation pour faire de la politique". »Deux blogueurs pédagogues invétérés devenus entrepreneurs qui sautent dans l'action politique en choisissant des voies différentes... Au moment où le Québec est en quête de renouvellement, c'est prometteur. Pourront-ils continuer à agir en toute liberté? À faire de l'action politique autrement? Tout un défi; mais qu'ils sont capables de relever. À suivre...
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